« Gueule tordue, barbe foisonnante, le Boudu entre en scène, dépenaillé, fourbu, plus instable qu’une coquille de noix dans la tempête. Regardez un peu ses grands yeux lunaires, la misérable calotte de feutre gris qu’il porte sur la tête, sa souquenille, ses basques, ses pantoufles et son nez rouge. Ce n’est pas un de ces clowns blancs, tyranniques et vaniteux, mais un Auguste, un pauvre type, une épave. À grand-peine, il s’approche d’une table de bois cent fois sauvée de la décharge publique, cent fois rafistolée. Ses mots sont pleins de trous, de vent et de honte :
«Moi, j’suis méchant… j’suis méchant, moi ! ». Jamais sans doute avant ce Boudu, un Auguste n’aurait osé se risquer sur la piste avec un tel aveu.
Fils dégénéré d’un autre Boudu, celui qu’incarna pour Jean Renoir en 1932 un certain Michel Simon, notre Boudu exécute à merveille et sans cynisme son travail de clown. La raison ? Elle est assez facile à comprendre. Le Boudu est un bouc émissaire. Nos horreurs, nos erreurs, nos grandeurs, tout, il porte absolument tout sur ses larges épaules. En nous débarrassant du pire, il nous rend le meilleur de nous-mêmes : le rire. » Télérama
De et par : Bonaventure Gacon
Création lumière : Olivier Grandperrin
Production / Diffusion : Marc Délhiat
Communication / Diffusion : Guiloui Karl
Copyright : Denis Grégoire
Pour prendre un verre, dîner ou retrouver les artistes, le Café du Cirque-Théâtre vous accueille les soirs de spectacles.
Au menu pour Par le Boudu : tartine de houmous, quiche tomates / mozzarella accompagnée de salade et tomates cerises, fromage et muffin.
Réservation conseillée au 02 32 13 10 50.
Tarif : 5€.
"Bonaventure Gacon campe avec le Boudu un personnage d'une humanité profonde, dont la monstruosité n'est finalement qu'une histoire de solitude extrême. C'est absolument magistral.
Ce monologue clownesque, créé en 2001, est tellement réussi qu'il tourne encore." Télérama