Dans cette fable ironique, La mondiale générale défie les lois de l’équilibre avec un entêtement jubilatoire. Oscillant entre adresse et imprudence, la compagnie cultive l’absurde et le “bancal” avec un certain génie collectif.
Perchés sur des bastaings, lovés dans un hula-hoop géant et armés d’une bonne dose d’obstination, cinq acrobates évoluent dans un espace mouvant : les obstacles sont volontairement nombreux, le risque est calculé pour être déraisonnable. Le gros sabordage est une aventure sans drame, sans catastrophe, ni cynisme. Les artistes y ont quelques sujets de prédilection, comme la prise de risque, l’autodestruction et… la chute ! Ici, on le voit bien, tout va être question d’équilibre : en avoir ou pas.
Leurs agrès - de simples blocs de bois - deviennent totems fragiles ou piliers destinés à nous faire traverser une mer imaginaire. Et leur hula-hoop version XXL menace à chaque instant de finir par terre. Qu’importe, l’essentiel est d’essayer, encore et toujours. N’est-ce pas la fatalité de la vie humaine que de s’entêter à y croire ? Un spectaculaire éloge de la lenteur et de l’inefficacité qui révèle aussi, avec beaucoup d’humour, toutes les possibilités de l’entraide dans l’échafaudage de ces entreprises absurdes.
Conception : Alexandre Denis et Timothé Van Der Steen
De et avec : Sylvain Julien, Frédéric Arsenault, Marie Jolet, Alexandre Denis, Timothé Van Der Steen
Création sonore : Julien Vadet
Création costumes : Natacha Costechareire
Création lumières : Christophe Bruyas
Œil extérieur : Manuel Mauzaudier
Copyright : Hervé Tartarin
"Un spectacle complet, joyeux et pourtant interrogatif. Avec de superbes interprtètes."
La Montagne