Le clown n’est ni un acteur, ni un interprète, mais un poète en action,
totalement engagé dans un acte authentique et personnel. Devenir clown est un
chemin sans fin. Plusieurs femmes y excellent et nous avons choisi de vous les
présenter au cours de cette saison.
Elle arrive seule sur scène, d’un pas maladroit, imperméable
trop grand, petit chapeau rouge, chaussures démesurées. Arletti est dans le
pétrin ! Après avoir volé le cartable d’un conférencier endormi au pied
d’un arbre, et être rentrée dans la salle à sa place, elle se retrouve face au
public… Dans la plus grande pagaille, elle installe son attirail sur une table
beaucoup trop haute pour elle. Une petite voix espiègle se fait entendre. Avec
délicatesse et beaucoup d’humour, Arletti s’emmêle les pinceaux et retrace dans
un exposé loufoque et parfois surréaliste l’histoire de la genèse.
Jusqu’au
déluge qui s’empare de la salle, ce spectacle jubilatoire met en scène une
Arletti terriblement attachante. Telle une enfant posant son premier regard sur
le monde, elle questionne, émerveille et nous transporte dans ses facéties
incontrôlées et son ivresse de vivre. Elle nous fait rire sans parler, nous
amuse lorsqu’elle s’énerve, nous fait peur lorsqu’elle oublie sa cigarette sur
son livre…
Catherine Germain, qui incarne le clown Arletti depuis 1987, déploie avec
intelligence et légèreté, toute l’étendue de son art et mène le clown plus loin
qu’on ne l’a jamais fait.
Bord de piste !
A l'issue de la représentation du 3 octobre, rencontre avec Catherine Germain.
Ecriture*, mise en scène et scénographie
François Cervantès et Catherine Germain
* d’après la Genèse
Avec
Catherine Germain, Arletti
Construction du décor et effets spéciaux
Bertrand Boulanger
Régie générale
Bertrand Mazoyer