Optimisation, efficacité, rendement, accroissement…
Et si l’histoire contemporaine était l’histoire de l’accélération ?
Pourtant, la paresse peut s’avérer être un moteur puissant… Pas dans l’idée de ne « rien faire », mais dans celle d’imaginer toutes sortes de solutions astucieuses et parfois insolites pour réaliser le moins d’effort possible pour accomplir une action.
Imprégné de ces réflexions, un manipulateur d’objets malicieux se livre à une expérience : que se passe-il s’il transpose l‘évolution historique du travail à son activité artistique ? La division et l’automatisation des tâches l’entraînent très vite dans un jeu drôle et poétique avec des machines dont il est tantôt le maître, tantôt le jouet.
Ainsi, au milieu d’un univers faits d’objets mécaniques étranges, une pianiste, un jongleur et un travailleur de l’ombre s’affairent, chacun dans son coin. Tout est bien rangé. Tout est à sa place. Jusqu’à ce que les machines s’en mêlent... Une petite cascade de sciure se met à ruisseler du plafond, animant une roue qui active à son tour un vieux projecteur 36 mm. Des diabolos tournent, des roues se meuvent, des machines pilonnent en rythme, le tout actionné par un mobile qui s’érige grâce à l’empilement de pièces toujours plus grandes : tube en aluminium, barre de fer, crosses de golf, balais, bambous, branches de palmiers…Jusqu’à ce que l’équilibre se rompe.
Avec humour, Roman Müller, jongleur et ancien mécanicien, nous entraîne dans un monde imaginaire et ludique parfois proche de La machine à remonter le temps de H.G. Wells.
Jongleur, concepteur, machiniste :
Roman Müller
Pianiste, conception musicale:
Eve-Anouk Jebejian
Technicien sur scène :
Philippe Deutsch
Œil extérieur :
Jani Nuutinen
Conception du mobile :
Mädir Eugster
Scénographie:
Jani Nuutinen